ME : Quelle est la position d'Amnesty sur les sanctions économiques mises en place par l'administration Trump contre le Venezuela ?
AMNISTIE: Amnesty International surveille et documente les violations des droits humains dans le monde entier, quel que soit le pays ou le gouvernement qui exerce son autorité là où ces violations se produisent, d'Israël à l'Argentine, en passant par les États-Unis et le Venezuela. Amnesty International estime que chaque pays est confronté à ses propres défis en matière de droits humains et qu'il est de la responsabilité indispensable de chaque État de reconnaître ces défis et d'agir conformément aux normes internationales en matière de droits humains qu'il est tenu de respecter. À cet égard, Amnesty International ne prend pas position sur les sanctions mises en œuvre contre de hauts responsables du gouvernement vénézuélien, mais continue d'exprimer sa profonde préoccupation face à la situation critique de manque d'accès au droit à l'alimentation et à la santé dans le pays, que le L’État vénézuélien doit réagir immédiatement. Le refus des autorités vénézuéliennes de reconnaître le grave problème de pénurie de nourriture et de médicaments, ainsi que la détérioration générale des services de santé du pays et la crise de la sécurité alimentaire, remet en question la volonté de l'État vénézuélien d'assumer sa responsabilité de garantir des conditions minimales d'accès à ces droits pour tous, sans aucune forme de discrimination.
ME : L'administration Trump a non seulement sanctionné de hauts responsables vénézuéliens (sur lesquels Amnesty n'a, selon vous, aucune position), mais a également mis en œuvre des sanctions économiques : interdisant au Venezuela d'emprunter ou de vendre des actifs dans le système financier américain. Ils interdisent également à CITGO, une société américaine détenue par le gouvernement vénézuélien, de renvoyer des dividendes ou des bénéfices au Venezuela. Amnesty s'oppose-t-elle ou non aux sanctions économiques imposées par Trump ? Ne prend-elle également « aucune position » sur ces sanctions ?
Amnesty International ne prend pas position sur l'application actuelle de ces sanctions mais souligne plutôt l'urgence de répondre à la grave crise du droit à la santé et à l'alimentation à laquelle le Venezuela est confronté. En matière de droits de l'homme, il est de la responsabilité de l'État vénézuélien de résoudre ce problème.
ME : Quelle est la position d'Amnesty sur les propos publics de Rex Tillerson et Marco Rubio encourageant l'armée vénézuélienne à perpétrer un coup d'État ?
Amnesty International estime qu'un débat responsable sur la situation actuelle des droits humains au Venezuela ne devrait pas se concentrer sur des déclarations faites par des parties extérieures au pays et au contexte, mais sur la nécessité urgente de remédier, sans plus attendre, à la grave situation de crise dans laquelle se trouve le pays. fait face. De graves violations des droits humains, telles que le manque alarmant d'accès à l'alimentation et à la santé, ont été largement documentées par Amnesty International et d'autres organisations nationales et internationales de défense des droits humains et mettent en danger les droits de centaines de milliers de personnes au Venezuela, obligeant de nombreux Vénézuéliens à migrent vers d’autres pays de la région en nombre sans précédent.
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