Source : Counterpunch
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Le projet du gouvernement Trudeau d'acheter 88 nouveaux avions de combat et 15 navires de combat ne fera pas grand-chose pour protéger les Canadiens contre les menaces les plus graves qui pèsent sur ce pays. Et certaines personnes sont suffisamment en colère pour descendre dans la rue pour envoyer ce message à Ottawa. Deux douzaines de rassemblements ont eu lieu à travers le pays la semaine dernière pour s’opposer à l’achat d’un avion de combat qui exacerberait une menace existentielle.
Le matériel militaire extrêmement coûteux ne serait d’aucune utilité pour les personnes inondées en Colombie-Britannique. Ils n'auraient pas non plus pu aider les personnes dévastées par les incendies de forêt l'été dernier à Lytton, en Colombie-Britannique, ni protéger les Canadiens d'un virus qui a tué 30,000 XNUMX personnes et bouleversé la plupart de nos vies au cours des deux dernières années.
Pire que l’absence d’aide dans la lutte contre une pandémie ou une crise climatique, les avions de combat et les avions de combat de pointe ne feront qu’exacerber le problème. Les avions de guerre rejettent d’énormes quantités de gaz à effet de serre (GES) tandis que les navires militaires fonctionnent également au pétrole. Le choix probable du Canada en matière d'avion de combat, le F-35 de Lockheed Martin, brûlerait 5,600 XNUMX litres de carburant hautement toxique par heure de vol.
Alors que le gouvernement fédéral proclame son engagement à atteindre la carboneutralité en moins de 30 ans, ses deux acquisitions les plus coûteuses de tous les temps vont consolider le militarisme des combustibles fossiles dans la prochaine moitié du siècle. Le ministère de la Défense nationale a déjà émis 59 % des GES du gouvernement fédéral en 2019-20. Mais l’armée est exemptée des objectifs de réduction des émissions.
Pire encore, l’achat de nouveaux avions de combat et de combat de surface détourne les ressources nécessaires à une transition juste loin des combustibles fossiles. Les navires de guerre devraient coûter au départ la somme faramineuse de 82 milliards de dollars et jusqu’à 286 milliards de dollars sur leur cycle de vie. Le prix des avions de combat est de 19 milliards de dollars, avec un coût de cycle de vie estimé à 77 milliards de dollars.
Ces ressources publiques sont nécessaires pour atténuer la crise climatique et abandonner les combustibles fossiles. Pourquoi ne pas dépenser de l’argent pour construire des dizaines de lignes de train léger sur rail dans chaque grand centre ou un million de logements sociaux sans voiture ? Ou pourquoi ne pas investir pour développer la production d’énergie éolienne et solaire ?
Le bilan écologique indirect des avions de combat et des navires militaires est également important. Inutiles pour défendre la souveraineté canadienne, les armes de haute technologie sont conçues pour participer aux missions et aux guerres dirigées par l’OTAN et les États-Unis. Le F-35 est commercialisé comme capable de larguer une bombe nucléaire B61. Les navires de combat navals devraient être équipés de missiles de croisière Tomahawk capables de frapper des cibles terrestres jusqu'à 1,700 XNUMX kilomètres de distance et de systèmes radar qui permettront aux responsables américains de lancer les armes.
Les nouveaux avions de combat et navires militaires sont un investissement dans une idéologie que nous devons abandonner pour surmonter la crise climatique. Le militarisme est intrinsèquement anti-écologique. Cela alimente également la division et est intimement lié à la concurrence entre États-nations, qui sape la coopération internationale nécessaire pour atténuer le chaos climatique (sans parler de la pandémie et d’autres crises écologiques).
La bataille des écologistes n’est pas contre les Russes ou les Chinois, mais contre les pollueurs, parmi lesquels figurent ceux qui sont censés nous protéger des Russes et des Chinois. Une armada navale extrêmement coûteuse et des avions de combat de pointe dotés d'armes de destruction ne peuvent pas arrêter des vagues de chaleur, des incendies de forêt et des inondations torrentielles toujours plus féroces.
Il est clair que nous devons mener la guerre contre le changement climatique, et non contre nos semblables.
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