INTRODUCTION
1. Pourquoi les radicaux doivent comprendre la crise financière : Évidemment, tout le monde ne s’intéresse pas à l’économie. Ils n’en ont pas non plus besoin, en général. Mais les militants anticapitalistes ont la responsabilité particulière d’être bien informés de ce qui se passe dans le système capitaliste, en particulier en période de turbulences et d’instabilité extraordinaires. Ces derniers mois, le système financier capitaliste a plongé dans une crise profonde. Des millions de personnes dans le monde commencent à remettre en question l’affirmation selon laquelle les marchés constituent un moyen efficace d’allocation des ressources. L’idée même que le capitalisme est un système qui « fonctionne » réellement, contrairement aux propositions d’alternatives plus justes et démocratiques qui sont censées « ne pas fonctionner », a reçu un coup dur. Dans une telle situation, les radicaux ont réellement besoin de développer une compréhension rudimentaire de ce qui se passe, pour au moins deux raisons. Premièrement, les radicaux doivent développer une perspective militante éclairée sur la manière de lutter contre les tentatives des entreprises et des gouvernements de payer la crise sur le dos des étudiants, des travailleurs, des pauvres et des chômeurs. Et deuxièmement, les radicaux doivent trouver des moyens de profiter de cette occasion pour promouvoir des alternatives démocratiques participatives au capitalisme.
2. L'approche adoptée ci-dessous : Dans les commentaires suivants, quatre choses sont tentées. Tout d’abord, plusieurs des facteurs qui ont préparé le terrain pour la crise sont passés en revue, de manière simple mais, espérons-le, pas simpliste. Deuxièmement, la crise actuelle est décrite de manière concise, depuis ses premiers stades sur le marché des prêts hypothécaires à risque jusqu'à sa propagation à travers le monde.
I : PRÉPARER LE TERRAIN POUR UN CATASTROPHE
3. Faibles taux d'intérêt: En réponse à la récession de 2001, en particulier après le 11 septembre 2001, la Réserve fédérale américaine a maintenu les taux d’intérêt à des niveaux sans précédent, encourageant les emprunteurs (entreprises et consommateurs, y compris les acheteurs de logements) à s’endetter davantage. La stratégie – parfois appelée « keynésianisme privatisé » – consistait à utiliser l’endettement des ménages pour jouer le rôle d’alimentateur de la demande que jouaient autrefois les dépenses déficitaires du secteur public à l’époque keynésienne (des années 1930 aux années 1970). De la fin des années 1990 à 2007, le ratio dette des ménages/PIB dans les pays
4. Hausse des prix du logement : Au cours des dix années précédant la crise, de 10 à 1996, le prix de revente moyen des
5. Normes de prêt (et de refinancement) laxistes : Dans le contexte d'une hausse constante et rapide de la valeur des maisons, les prêts hypothécaires ont commencé à apparaître comme une valeur de plus en plus sûre pour les prêteurs, puisque l'argent prêté aux acheteurs de maisons était utilisé pour acheter des actifs (à savoir des maisons et des habitations).
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