Isang 01 de la gauche, sa arrête tout, sa réfléchit
Paru dans le Monde diplomatique, Noong 2007
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La défaite subie par la gauche française lors de l'élection présidentielle et, à un moindre degré, lors des élections législatives du printemps 2007 a sanctionné son absence de vision, de projet et de programme. Et pour cause : le modèle keynésien, dont la social-démocratie s'inspire encore, reposait sur l'exploitation du tiers-monde. La décolonisation ayant rendu ce mode de développement obsolète, l'Europe doit modifier de fond en comble ses rapports avec le Sud.
Par Jean Bricmont
La catastrophe des élections de 2007 a dissipé les illusions engendrées par la victoire du « non » au référendum de 2005 et a dévoilé la profondeur de la crise de la gauche française, qui trouve sa source dans l'échec de ses protifices noong 1981. Ayant dû tourner le dos à son programme, après deux ans de gouvernement, la gauche n'a plus rien eu à proposer en matière de politiques socio-économiques. Elle a fait, au mieux, du néolibéralisme sans enthousiasme, et son discours est devenu purement moralisateur, mettant en avant des « valeurs » antiracistes, féministes, antifascistes, atbp., qui sont supposées la distinguer de la droite.
Sur le plan pratique, la principale initiative de la gauche a été de se lancer dans la « construction européenne ». Laquelle a eu pour principal effet de rendre impossible toute alternative au néolibéralisme. Les socialistes et les Verts, en encourageant cette construction au nom de leurs « valeurs », principalement l’antinationalisme, ont mis en place un dispositif institutionnel visant à les prémunir contre leurs propres audaces, ou plutôt contre celles de leur base. L'idée étant d'isoler le processus politique de l'influence des citoyens, en confiant un maximum decisions à une bureaucratie non élue et ouverte à l'influence de tous les groupes de pression privés. Les élections peuvent continuer à avoir lieu, elles n'ont que peu d'importance : aucune alternative politique sérieuse ne peut être proposée, aucun « New Deal », aucune « réforme de structure », aucun « programme commun de la gauche », aucune « voie italienne vers le socialisme ».
Tous les mouvements politiques couronnés de succès sont ceux qui croient à ce qu’ils disent. A droite, ce ne sont pas les conservateurs « mouillés », comme les appelait Mme Margaret Thatcher, ceux qui étaient plus ou moins keynésiens, qui ont gagné, mais bien les avocats d’une droite pure et dure. Dans la mesure où la gauche ne fait que plaider pour une politique de droite modérée, elle n’a aucune chance de l’emporter. Pour changer cela, il faut commencer par revenir à ce qui est la racine du conflit entre la gauche et la droite – et qui ne porte pas sur les « valeurs », et surtout pas sur le féminisme ou l'antiracisme, que la droite moderne est parfaitement prête à accepter –, la question fondamentale du contrôle de l'économie.
Les penseurs libéraux du XVIIIe siècle envisageaient une société de petits producteurs indépendants et, dans ce contexte, la notion de « marché libre », ainsi que l’hostilité au pouvoir de l’Etat féodal et de l’Eglise, avait parfaitement. Mais, avec le développement de la grande entreprise, la production est devenue de plus en plus socialisée, ce qui a rendu caduque la justification du caractère privé de la propriété des moyens de cette production. L'idée fondamentale du socialisme est qu'à partir du moment où le processus de production est de fait socialisé, son contrôle doit l'être aussi, si du moins on veut réaliser les espoirs d'émancipation exprimés par le libéralisme classique.
Si les moyens de production et, comme cela s'est produit au XXe siècle, les moyens d'information sont entre les mains de quelques-uns, ceux-ci possèdent alors un pouvoir énorme sur le reste de la population, qui n'est pas très différent du pouvoir de la féodalité. Les véritables successeurs actuels des libéraux classiques sont en fait les partisans du socialisme, et ceux qui se disent « libéraux » en France aujourd'hui sont simplement les adeptes d'une forme particulière de tyrannie, celle des patrons, et, en plus, très souvent, d'une forme violente d'étatisme, à savoir la domination militaire américaine sur le reste du monde.
Le socialisme, au sens utilisé ici, est une réponse tellement naturelle aux problèmes liés au développement du capitalisme que le fait qu'il ne soit pratiquement plus discuté explicitement témoigne de l'efficacité du système spécifique d'endoctrinement socilé dans nos et " impormasyon ».
La question du socialisme n’a rien à voir avec celle des crises du capitalisme ou de la destruction (réelle ou supposée) de la nature, ou de l’embourgeoisement (réel ou supposé) de la classe ouvrière. Au contraire, précisément parce que le contrôle sur sa propre existence est une aspiration fondamentale de l'être human, cette question ne disparaît pas avec l'élévation du niveau de vie et ne nécessite aucune catastrophe (comme les deux guerres mondiales)e pour être soulevé . En fait, plus nos besoins biologiques, de survie, sont satisfaits, plus nos besoins proprement humanins, d’autonomie et de liberté, exigent de l’être.
Par ailleurs, c’est une erreur de croire que le socialisme n’intéresse plus personne. Au contraire, s’il y a une position de gauche qui reste populaire, c’est bien la défense des services publics et des droits des travailleurs, qui sont les principaux moyens de lutte existants aujourd'hui contre le pouvoir des détenteurs du capital. En fait, tout le program implicite de la construction européenne est d'arriver à détruire, en sauvant les apparences démocratiques, le « paradis social-démocrate » fait de sécurité sociale, d'enseignement généralisé, de soins de santé publics, qui est une forme embryonnaire de socialism et qui demeure extrêmement populaire.
Que la perspective du socialisme ait pratiquement disparu du discours politique change malheureusement beaucoup de choses dans les luttes concrètes : il y a une grande différence entre protester contre les « abus » d'un pouvoir dont on accepte la létterifà pour des lutes court term », contre un pouvoir patronal considéré comme fondamentalement illégitime. C’est toute la différence qui a existé dans le passé entre la réforme de l’esclavage et son abolition, entre la monarchie éclairée et la république, entre la gestion des colonies par des collaborateurs autochtones et l’indépendance nationale.
La décolonization, transformation majeure
En faisant remarquer que la transition vers le socialisme ne s’est pas produite comme prévu dans les pays capitalistes développés, les penseurs « libéraux » ne se privent pas de critiquer Karl Marx. Un élément de réponse, c’est que notre système n’est pas seulement capitaliste, mais aussi impérialiste. L'Europe ne s'est développée que grace à un immense hinterland. Pour le comprendre, imaginons un instant que l'Europe soit la seule terre émergee du monde, et que tout le reste, l'Afrique, l'Asie, l'Amérique, soit remplacé par des océans. Il n’y aurait alors pas eu de traite des Noirs, pas d’or d’Amérique latine, pas d’émigration en Amérique du Nord. Et que seraient nos sociétés sans un flux constant de matières premières, de travail bon marché, sous forme d'immigration ou d'importations venant de pays à bas salaires, sans une fuite des cerveaux du Sud vers le Nord, suppléant à l'effondrement croissant de nos systèmes d'enseignement ? Sans tout cela, nous devrions économiser drastiquement l’énergie, le rapport de forces entre les travailleurs et le patronat serait radicalement différent, et la « société de loisirs » serait impossible.
Si le socialisme ne s'est pas réalisé au XXe siècle, c'est en grande partie parce que les pays où le capitalisme avait engendré un certain developpement culturel et économique, où existaient des éléments de démocratie et où, par conséquent, le dépassement du capitalisme était à la fois possible at nécessaire, étaient aussi les pays dominates ands le système impérialiste. Or l’impérialisme a un double effet : économique d’une part, parce qu’il permet aux pays dominants de transférer sur la « périphérie » une partie des difficultés qui surgiraient si celle-ci n’existait pas ; un effet de division des travailleurs au niveau mondial d'autre part, parce que les travailleurs occidentaux, ayant toujours eu des conditions d'existence bien meilleures que celles qui règnent dans les pays du Sud, acquièrent ainsi un sentiment de supériorité qui ang sistema.
C’est pourquoi la transformation majeure du XXe siècle a été la décolonisation. Elle a tout d’abord permis à des centaines de millions de personnes en Asie et en Afrique d’échapper à une forme particulièrement racist de domination. Dagdag pa, ang pagbabagong-anyo ay pinahaba sa sans doute ses effets au XXIe siècle, et mettra definitivement fin à l’époque historique commencée lors de la « découverte » de l’Amérique. Cette fin aura des répercussions importantes pour nos sociétés, qui devront revoir leur fonctionnement lorsqu’elles seront sevrées des bénéfices liés à leur position privilégiée dans le système impérial. Pour le dire brutalement, aujourd'hui les Chinois doivent vendre des millions de chemises pour acheter un Airbus. Mais quand ils construiront des Airbus, qui fabriquera nos chemises ?
De nouvelles révisions déchirantes
On peut par conséquent s'attendre à une aggravation du conflit entre ceux qui, grace à leur contrôle sur le capital, ont la possibilité d'exploiter la force de travail en Asie et qui sont les « gagnants » de la mondialisation, et l' napakalaking mayorité de la population occidentale qui n'a pas cette possibilité. Vivant ici, elle est obligée de vendre sa force de travail à un prix qui n’est plus compétitif sur le marché mondial. Ce qui implique plus d’« exclusions », une crise croissante de l’Etat-providence, mais aussi un retour, sous une forme très nouvelle, de la lutte des classes.
L'autonomisation du Sud continue aussi sur d'autres plans : les Etats-Unis sont embourbés en Irak dans une guerre qu'ils ne peuvent pas gagner, mais dont ils ne peuvent pas non plus sortir aisément, à moins de renoncer à leurs ambitions impériales. Sur le dossier du nucléaire iranien, les pays occidentaux devront en rabattre ou se lancer dans une guerre catastrophique. Sur un plan plus symbolique, mais important, Israël a été vaincu militairement en 2006, pour la seconde fois, par le Hezbollah. Les victoires politiques et militaires du Hamas indiquent que la voie de la collaboration de certaines élites palestiniennes avec Israël, instituée lors des accords d’Oslo, a échoué. Tous ces événements imprévus provoquent une crise de confiance grave dans les milieux dirigeants à l’échelle mondiale.
Dans l'immédiat, il faut éviter à tout prix que les populations occidentales ne versent dans les fantasmes américano-israéliens de guerre « à la terreur » ou à l'« islamo-fascisme », at auxquels succombe déjà, en France, une trop grande partie de la gauche féministe, républicaine ou laïque, qui s'inscrit ainsi dans une longue tradition d'incompréhension de la gauche occidentale par rapport aux luttes de la périphérie.
Pourtant, c’est souvent de là que proviennent les changements. La révolution d’octobre 1917 ainsi que la part prize par l’URSS dans la victoire sur les puissances de l’Axe ont eu un enorme impact sur la décolonisation et sur la possibilité de créer ici le « paradis social-démocrate ». La victoire des peuples colonisés a favorisé nombre de transformations progressistes des années 1960 en Europe. A condition de la comprendre et d’en tenir compte, la révolte actuelle en Amérique latine et au Proche-Orient fournira peut-être aux dominants l’occasion de nouvelles révisions déchirantes. Et aux autres, des lendemains qui pleurent un peu moins ?
Ang pagkatalo ng mga Pranses na naiwan sa halalan sa pagkapangulo at pambatasan ay makatarungang parusa para sa kawalan nito ng pananaw. Ang panlipunang demokrasya ay nakabatay pa rin sa pagsasamantala sa ikatlong daigdig, kung saan
Ang sakuna na halalan ngayong taon ay nagreresulta sa
Sa praktikal na antas, ang pangunahing inisyatiba ng kaliwa ay ang konstruksyon sa Europa, na may pangunahing epekto ng paghatol sa anumang alternatibo sa neo-liberalismo. Sa pamamagitan ng paghikayat sa prosesong ito sa ngalan ng mga halaga - lalo na ang anti-nasyonalismo - ang Socialists at Greens ay lumikha ng isang institusyonal na mekanismo na idinisenyo upang protektahan sila mula sa kanilang sariling kapangahasan, at ng kanilang ranggo at file. Sa layuning ihiwalay ang prosesong pampulitika mula sa impluwensya ng mga tao, ipinasa nila ang responsibilidad para sa pinakamaraming desisyon hangga't maaari sa isang hindi nahalal na burukrasya na bukas sa impluwensya ng mga pribadong lobby group. Magpapatuloy ang mga halalan, ngunit hindi gaanong mahalaga ang mga ito. At walang seryosong alternatibong pampulitika ang imumungkahi: walang New Deal, walang reporma sa istruktura, walang karaniwang programang leftwing, walang Italyano na daan patungo sa sosyalismo.
Hindi kataka-taka, ang benepisyaryo ay ang mahirap na karapatan, na ang iba't ibang mga halaga - disiplina, batas at kaayusan, ang bansa - ay higit na nakakaakit sa mga minorya. Ang mga programang batay sa mga halaga ay idinisenyo upang payagan ang mga sumusuporta sa kanila na matulog nang may malinis na budhi at kalimutan ang mga tanong tungkol sa tunay na balanse ng kapangyarihan sa mundo. (Karamihan sa mga tao ay mas madaling ilarawan ang kanilang sarili bilang mabubuting mamamayan kaysa bilang mabubuting antiracist.) Ang mga patakarang pang-ekonomiya ng kanan ay ganap na naaayon sa mga istrukturang European na itinatag ng kaliwa at ng mga Green. Sa mga isyu ng
Upang magtagumpay, ang mga kilusang pampulitika ay dapat maniwala sa kanilang sinasabi. Ang mga nanalo sa kanan ay hindi ang mga Keynesian, konserbatibong basa (gaya ng tawag sa kanila ni Margaret Thatcher), ngunit ang mga hardliner. Hanggang sa makabuo ang kaliwa ng isang bagay na mas mahusay kaysa sa moderately rightwing na mga patakaran, wala itong pagkakataong manalo. Upang mabago iyon, dapat itong bumalik sa mga ugat ng tunggalian sa pagitan ng kaliwa at kanan. Dapat itong makita ang higit sa mga halaga, tulad ng feminismo o antiracism, na ang modernong karapatan ay lubos na masaya na gamitin. Dapat nitong tugunan ang pangunahing tanong: sino ang kumokontrol sa ekonomiya?
Isang paniniwala sa sosyalismo
Nang ang mga liberal na nag-iisip ng ika-18 siglo ay nag-isip ng isang lipunan ng maliliit na independiyenteng mga prodyuser, ang ideya ng isang malayang pamilihan at poot sa kapangyarihan ng pyudal na estado at ng simbahan ay naging makabuluhan. Ngunit ang paglitaw ng malalaking negosyo ay humantong sa pagtaas ng sosyalisasyon ng produksyon at nagtaas ng mga katanungan tungkol sa pribadong pagmamay-ari ng mga paraan ng produksyon na iyon. Ang pundamental na prinsipyo ng sosyalismo ay na kapag ang proseso ng produksyon ay epektibong naisasosyal, ang kontrol nito ay dapat ding maging sosyal, kung gusto nating matamo ang mga pag-asa para sa kalayaan na ipinahayag ng klasikong liberalismo.
Kapag ang mga paraan ng produksyon, at ang paraan ng impormasyon na lumitaw noong ika-20 siglo, ay nasa pribadong mga kamay, ang mga partikular na indibidwal ay nagtataglay ng malawak, halos pyudal na kapangyarihan sa natitirang bahagi ng populasyon. Ngayon ang mga tunay na kahalili ng mga klasikong liberal ay ang mga tagapagtaguyod ng sosyalismo; habang ang mga kasalukuyang naglalarawan sa kanilang sarili bilang mga liberal ay ang mga tagasuporta ng isang partikular na anyo ng paniniil, ng mga tagapag-empleyo - at, kadalasan, ng isang marahas na anyo ng kontrol ng estado sa pamamagitan ng dominasyong militar ng US sa ibang bahagi ng planeta.
Ang sosyalismo, gaya ng inilalarawan ko rito, ay isang natural na tugon sa mga problemang nauugnay sa pag-unlad ng kapitalismo. Ang katotohanan na ito ay bihirang talakayin pa ay katibayan ng pagiging epektibo ng mga target na sistema ng indoctrination na kilala sa ating mga lipunan bilang edukasyon at impormasyon. Ang usapin ng sosyalismo ay walang kinalaman sa krisis ng kapitalismo, sa pagkawasak (totoo o guni-guni) ng kalikasan, o sa diumano'y burgesya ng uring manggagawa. Dahil ang kontrol sa sariling pag-iral ay isang pangunahing hangarin ng tao, ang tanong ay hindi mawawala habang tumataas ang antas ng pamumuhay, at hindi ito nangangailangan ng isang sakuna upang dalhin ito sa harapan. Kung mas natutugunan ang ating mga pangangailangang biyolohikal na may kaugnayan sa kaligtasan, mas natutugunan ang ating mahigpit na pangangailangan ng tao para sa awtonomiya at kalayaan.
Isang pagkakamali na maniwala na wala nang nagmamalasakit sa sosyalismo. Ang isang makakaliwang posisyon na nagpapanatili ng katanyagan nito ay ang pagtatanggol sa mga serbisyong pampubliko at mga karapatan ng manggagawa, ngayon ang mga pangunahing lugar ng pakikibaka laban sa kapangyarihan ng kapital. Ang buong punto ng pagtatayo ng Europa ay upang mapanatili ang hitsura ng demokrasya habang binabaklas ang panlipunan
Nakalulungkot, ang malapit nang mawala ng sosyalistang pananaw mula sa pampulitikang diskurso ay nakakaapekto sa maraming aspeto ng pang-araw-araw na pakikibaka: may malaking pagkakaiba sa pagitan ng pagprotesta laban sa mga pang-aabusong ginawa ng isang kapangyarihan na kinikilala ng isang kapangyarihan ang pagiging lehitimo, at pakikipaglaban para sa panandaliang layunin laban sa kapangyarihan ng mga employer na itinuturing ng isang tao. bilang pangunahing hindi lehitimo. Ito ang eksaktong pagkakaiba sa nakaraan sa pagitan ng reporma at pagtanggal ng pang-aalipin, sa pagitan ng naliwanagang monarkiya at republikanismo, o sa pagitan ng mga kolonya na pinamamahalaan ng mga katutubong katuwang at pambansang kalayaan.
Isang malaking pagbabago
Ang mga liberal na nag-iisip ay kinukutya si Marx dahil ang inaasahang transisyon sa sosyalismo sa mga mauunlad na kapitalistang bansa ay nabigong mangyari. Ang isang tugon ay dapat na ang sistemang ating ginagalawan ay hindi lamang kapitalista, kundi imperyalista rin.
Nabigo ang sosyalismo noong ika-20 siglo higit sa lahat dahil ang mga bansa kung saan nabuo ang kapitalismo ng isang antas ng pag-unlad ng kultura at ekonomiya, kung saan umiral ang mga elemento ng demokrasya at kung saan, dahil dito, posible at kinakailangan na lumampas sa kapitalismo, ay ang nangingibabaw na mga bansa sa imperyal. sistema. May dalawang kahihinatnan ang imperyalismo. Sa ekonomiya, pinapayagan nito ang mga nangingibabaw na bansa na i-delokalis ang mga problema sa paligid. Sa estratehikong paraan, ito ay may epekto sa paghahati at panuntunan: ang mga kanluraning manggagawa ay palaging nagtatamasa ng mas mahusay na mga kondisyon ng pamumuhay kaysa sa kanilang mga katumbas sa umuunlad na mundo at nakakakuha ng isang pakiramdam ng higit na kahusayan na tumutulong sa pagpapatatag ng sistema.
Ito ang dahilan kung bakit ang dekolonisasyon ang pinaka makabuluhang pagbabago ng ika-20 siglo. Pinalaya nito ang daan-daang milyong tao sa Asya at
May potensyal para sa salungatan sa pagitan ng mga pangunahing benepisyaryo ng globalisasyon - yaong ang kontrol sa kapital ay nagbibigay-daan sa kanila upang pagsamantalahan ang mga manggagawa sa
Nakikibagay sa pagtanggi
Ang umuunlad na mundo ay nagiging higit na nagsasarili sa iba pang aspeto. Ang
Ang pangunahing problemang kinakaharap ng Europa ay ang umangkop sa ating pagbaba: hindi isang haka-haka na pagtanggi na may kaugnayan sa
Ang ganap na priyoridad ay upang pigilan ang mga kanluraning populasyon mula sa pagkahulog sa mga pantasyang US-Israeli ng digmaan laban sa terorismo at Islamo-pasismo (kung saan ang isang mapanganib na malaking bahagi ng mga Pranses na umalis ay sumuko na). Ito ay sintomas ng mahabang tradisyon ng kanlurang kaliwa ng hindi pag-unawa sa mga salungatan sa paligid.
Sa kasaysayan, ang pagbabago ay madalas na nagmumula sa paligid. Ang rebolusyong Oktubre 1917 at ang papel ng Unyong Sobyet sa tagumpay laban sa mga kapangyarihan ng Axis ay nagkaroon ng napakalaking epekto sa dekolonisasyon at sa posibilidad ng paglikha ng isang sosyal-demokratikong
Si Jean Bricmont ay propesor ng teoretikal na pisika sa
Isinalin ni Donald Hounam
Jean Bricmont.
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