Source : Focus sur la politique étrangère
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Le pétrole circule désormais via l'oléoduc de sables bitumineux de la canalisation 3, d'Edmonton, en Alberta, à Superior, au Wisconsin. Le pipeline de 1,097 337 milles de long, propriété de la société canadienne Enbridge, comprend XNUMX milles dans le nord du Minnesota. Depuis des années, elle se heurte à une forte résistance de la part des peuples autochtones et d’autres militants écologistes connus sous le nom de « protecteurs de l’eau ».
Ironiquement le robinet a été ouvert le 1er octobre, quelques jours seulement avant la Journée des peuples autochtones le 11 octobre et quelques semaines avant le début du sommet mondial sur le climat à Glasgow le 31 octobre. Ignorant les demandes des militants climatiques, l’administration Biden a refusé d’annuler le permis. Cela reflète une tendance selon laquelle les responsables de l'administration semblent être coincé dans un schéma d’hésitation au lieu de donner suite aux engagements en matière d’action climatique par des actions.
L’opinion publique du Minnesota était profondément divisée. Bien que les électeurs démocrates se soient opposés au projet dans une proportion de 64 à 21 pour cent, le gouverneur démocrate du Minnesota, Tim Walz, et les sénateurs Amy Klobuchar et Tina Smith ont refusé de s'opposer à la ligne 3 – ou même de critiquer. la collaboration entre les forces de l’ordre et Enbridge dans la répression violente des manifestations.
Des poursuites pénales contre jusqu'à 900 manifestants de la ligne 3 sont en cours encombrer les systèmes judiciaires du nord du Minnesota. Et début octobre, on a appris que Enbridge a versé 2.4 millions de dollars aux forces de police locales pour la protection des pipelines, via un compte séquestre approuvé par l'État.
Il pourrait sembler que les manifestants ont perdu ce combat contre l’establishment des combustibles fossiles.
Ce n’est pas le cas, a soutenu Winona LaDuke, dirigeante d’une organisation à but non lucratif dirigée par des Autochtones pour la justice environnementale. Honore la Terre, Dans le Star-Tribune de Minneapolis.
« Dans un premier temps, la société canadienne a gagné. Colomb a de nouveau conquis, preuve que la puissance et l’argent restent les dirigeants.
Ensuite, il y en a un autre. C’est la Ballade des Protecteurs de l’Eau — un mouvement né en les batailles dans le nord du Minnesota et dans le Dakota du Nord, un mouvement qui va se développer et transformer l'économie du futur. . .
L'industrie pétrolière canadienne a estimé que le manque de capacité de pipeline réduisait la les revenus de l’industrie de plusieurs dizaines de milliards de dollars avant le début de la pandémie… L’incertitude concernant la canalisation 3 causée par les peuples autochtones et les protecteurs de l’eau a encouragé un désinvestissement massif des sables bitumineux par des investisseurs non canadiens.
Il semble probable que le président Biden arrivera à Glasgow avec une mallette pleine de promesses mais peu d’actions crédibles. L’action législative dépend de la collaboration des membres démocrates récalcitrants du Congrès, comme le sénateur Joe Manchin (D-WV), qui sont sous l’emprise de l’industrie des combustibles fossiles.
Une action exécutive est possible mais peu probable, avec une administration apparemment paralysée par l’indécision et la résistance des intérêts particuliers. Et les effets de nouvelles pétitions de groupes climatiques ainsi que manifestations de militants pour le climat sont incertains.
Toutefois, la mesure des progrès en matière de combustibles fossiles, comme l'a souligné Donna Katzin dans Foreign Policy in Focus récemment et dans un passé antérieur essai plus long pour le projet de construction de ponts entre les États-Unis et l'Afrique en mai, sera la manière dont les ressources seront réellement désinvesties des combustibles fossiles et réinvesties dans les énergies renouvelables.
L’un des facteurs qui influencent ce résultat et qui est le plus souvent sous-estimé est l’action directe menée par les peuples autochtones, comme la résistance à la ligne 3 au Minnesota.
Comme l'a souligné Winona LaDuke, les militants ont réussi à retarder de quatre ans la construction de la canalisation 3. En août de cette année, le Réseau environnemental autochtone et Oil Change International ont publié un rapport sur Résistance autochtone contre le carbone, avec des calculs détaillés estimant que les victoires contre ces projets aux États-Unis et au Canada représentent l’équivalent carbone de 12 pour cent de la pollution annuelle aux États-Unis et au Canada, soit 779 millions de tonnes métriques de CO2.
Les engagements officiels des gouvernements adoptés à Glasgow sont évidemment également importants, s'ils sont mis en œuvre. Il en va de même pour les campagnes de toutes sortes visant à inciter les entreprises elles-mêmes à passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables. Il en va de même pour la mobilisation des jeunes du monde entier, de plus en plus conscients des menaces imminentes qui pèsent sur leur propre survie.
Mais le facteur décisif pourrait bien être l’action directe des peuples autochtones et des autres peuples les plus directement menacés, tant par leur impact matériel que par leur effet catalyseur sur des mouvements militants plus larges.
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