L'initiative du bateau canadien vers Gaza continue d'être une cible pour un campagne de dénigrement qui a peu de respect pour la loi ou les faits. De manière assez incroyable, la direction de l'Alma Mater Society de l'Université de la Colombie-Britannique a soumis un don de routine pour notre campagne de la part du Student Social Justice Centre à un «enquête» sur de potentiels « liens avec le terrorisme ». Une décision finale sur cette soi-disant enquête est attendue lors de la réunion de l'AMS du 12 janvier.
Cet épisode reflète en partie le désespoir croissant de ceux qui cherchent à justifier la punition collective infligée à Gaza par Israël. Il y a exactement deux ans, les yeux du monde se sont ouverts sur la brutalité israélienne lors d'une attaque de trois semaines contre Gaza qui a coûté la vie à plus de 1,400 XNUMX personnes.
La question de savoir si l’apport d’aide humanitaire à Gaza peut être considéré comme constituant légalement un « soutien au terrorisme » a été résolue plus tôt cette année par la Cour fédérale canadienne. Le 27 septembre, le juge Richard Mosley a statué sans équivoque que ce n’était pas possible : considérer l’aide humanitaire comme du « terrorisme » reviendrait à vider le terme de tout sens.
Plus important encore, notre campagne suit les impératifs du droit international, que nos politiciens ont commodément oubliés. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a publié une déclaration très claire à ce sujet : « Les difficultés auxquelles sont confrontés les 1.5 millions d'habitants de Gaza ne peuvent être résolues par la fourniture d'une aide humanitaire. La seule solution durable est de lever le confinement.»
Nous ne nous faisons aucune illusion sur le montant de l’aide que nous pouvons apporter à Gaza, ni sur la quantité de marchandises commerciales que notre modeste navire pourra exporter, mais cette aide aura quand même un impact significatif sur les souffrances des Palestiniens de Gaza.
L’importance du mouvement international de la Flottille de la Liberté ne réside pas dans la quantité ou le type de marchandises que nous parvenons à faire entrer ou sortir de Gaza, mais dans la contestation du blocus lui-même. Parce qu’il punit collectivement une population civile, le blocus est clairement illégal au regard du droit international, en particulier de la Quatrième Convention de Genève.
Parce que le blocus est illégal, s’y opposer est un devoir moral pour les personnes de conscience du monde entier. Notre campagne implique plus de 100 groupes populaires de partout au Canada et des milliers de dons individuels, petits et grands, répondant à l'appel à l'aide des Palestiniens de Gaza pour prendre des mesures décisives, là où le gouvernement et les agents de l'État n'ont pas répondu à leurs attentes.
Nous nous joignons à des délégations de flottilles partageant les mêmes idées et provenant de nombreux pays différents et concentrées sur le même objectif : mettre fin au blocus illégal et cruel de Gaza.
Les représentants du bateau canadien vers Gaza se sont récemment rencontrés à Rome avec une douzaine d'autres projets similaires. À Gaza, nous travaillons avec des partenaires non gouvernementaux à travers un réseau d'ONG palestiniennes.
Nous ne recherchons ni n'exigeons le soutien d'un organisme d'État ou d'un gouvernement, qu'il s'agisse des conservateurs de Stephen Harper ou du Hamas.
Le CICR poursuit en précisant que « tous les États ont l'obligation d'autoriser et de faciliter le passage rapide et sans entrave de tous les envois de secours » vers Gaza. Cela signifie tous les envois, pas seulement ceux qui arrivent via des routes terrestres approuvées par Israël.
Rien dans le droit international ne justifie l’arrêt des navires transportant de l’aide humanitaire à Gaza.
Dans notre contexte politique national, où des groupes comme la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme cherchent à criminaliser le soutien aux droits humains des Palestiniens, nous refusons de nous laisser intimider par les deux allégations hystériques de « terrorisme » et d’« antisémitisme ». Les lois canadienne et internationale sont claires : ces diffamations sont toutes deux également sans fondement, et le soutien aux Palestiniens de Gaza est un impératif éthique.
Des gens de conscience votent avec leurs dons pour soutenir le bateau canadien qui rejoindra la Flottille de la Liberté au printemps 2011. Notre appel au fonds des Fêtes a reçu une réponse généreuse, peut-être en partie motivée par les attaques fallacieuses auxquelles nous avons été confrontés.
Avec le droit international et, plus que jamais, l’opinion publique mondiale de notre côté, nous ne laisserons pas la calomnie ou l’intimidation nous détourner du cap. Les mots du capitaine du Mavi Marmara au reste de la Flottille de la Liberté lors de leur violent abordage en mai dernier résonnent encore à nos oreilles : Continuez !
David Heap est un activiste basé à London, en Ontario. Derrick O'Keefe est écrivain et activiste à Vancouver et coprésident de la coalition StopWar.ca. Tous deux sont membres du comité directeur national du Bateau canadien vers Gaza.
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