Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple se rassembla auprès d'Aaron et lui dit : Lève-toi, fais-nous un mémo secret qui nous tire d'affaire au sujet de Tu ne dois pas... tuer.
Et voilà, alors que je rentrais chez moi après l'audience du comité, j'ai été arrêté pour excès de vitesse et j'ai dit au policier : « J'ai un mémo qui m'autorise à accélérer. Aimerais-tu le voir?" et il a dit : « Non merci, et pas non plus votre liste de courses ou votre agenda.
La transparence dans les meurtres par drones est une exigence poussée par les avocats de l'ONU et les témoins préalablement vérifiés du Congrès, et non par les familles des victimes. Personne ne demande de transparence en matière de maltraitance ou de viol d’enfants. « Oh, avez-vous un mémo expliquant comment les extraterrestres vous ont ordonné de tuer et de manger ces gens ? Oh, eh bien, tout va bien alors.
Sérieusement, c'est quoi cette obstruction systématique ?
Je ne veux pas voir le mémo que David Barron a écrit pour « légaliser » le meurtre de citoyens américains par des frappes de drones, après quoi (ou est-ce avant ?) je déciderai s'il doit être juge fédéral.
Les lois ne fonctionnent pas de cette façon. Une loi est un document public, connu ou connaissable de tous, et appliqué de la même manière à tous. Si un président peut demander à un avocat de rédiger un mémo légalisant un meurtre, qu’est-ce qu’un président ne peut pas demander à un avocat de légaliser ? Que reste-t-il de la légalité ?
Supposons que le mémo affirme avec une grande confusion que, par essence, tuer des gens avec des drones fait partie d'une guerre et est donc légal, notre situation sera-t-elle meilleure ou pire après avoir vu tous les groupes de défense des droits de l'homme et les avocats se prosterner devant cette idole ?
Ce n'est pas parce qu'Amnesty International et Human Rights Watch ne reconnaissent pas la Charte des Nations Unies ou le Pacte Kellogg-Briand que nous ne le ferons pas. Les lois ne fonctionnent pas de cette façon. Les lois restent des lois jusqu'à ce qu'elles soient abrogées. Ces lois ne l’ont pas été. Si un mémo peut intégrer un meurtre à une guerre et donc le rendre légal, nous sommes obligés de nous demander : qu’est-ce qui rend la guerre légale ?
La réponse n’est pas le gouvernement américain, ni la prétention selon laquelle le président peut déclarer la guerre, ni la prétention que le Congrès a déclaré partout une guerre éternelle. Le gouvernement américain viole la Charte des Nations Unies et le Pacte Kellogg Briand.
Ou supposons que le mémo dise autre chose. L’important n’est pas ce qu’il dit mais son prétendu pouvoir de le dire. La loi contre le meurtre au Pakistan et la loi contre le meurtre au Yémen ne cessent d'exister au Pakistan et au Yémen parce qu'un nouveau Jay Bybee, prêt à dire tout ce qu'il faut pour devenir juge, rédige une note secrète – ou une note publique.
Et, au fur et à mesure que cette conversation se déroule, pensez à ce que les pages éditoriales américaines supposeront silencieusement sur la légalité du meurtre de citoyens non américains. Si un mémo est nécessaire pour tuer des citoyens américains, qu’en est-il des 99 % restants des victimes de drones ? Ce n’est pas non plus ainsi que fonctionnent les lois actuelles. Les lois contre la guerre n’empêchent pas la guerre uniquement contre les citoyens américains. Les lois du Pakistan ne protègent pas uniquement les citoyens américains. Les amendements apportés à la déclaration américaine des droits ne s’appliquent d’ailleurs pas uniquement aux citoyens américains.
Désormais, le mémo décrit probablement des personnes qui constituent une menace imminente pour les États-Unis. Et nos journaux nous rappelleront probablement que le président Obama a prononcé un discours affirmant que l'un des quatre citoyens américains connus pour avoir été tués dans le cadre de ce programme représentait une telle menace. Il serait tentant de souligner qu’Anwar al Awlaki, au contraire, figurait déjà sur la liste des personnes à tuer avant l’incident qui, selon Obama, justifiait son inscription. Il serait tentant de souligner que personne n’a avancé un argument, même manifestement faux, pour justifier le meurtre des trois autres citoyens américains, et encore moins des milliers d’autres êtres humains.
Nous ne devrions pas tomber dans ces pièges. Un président n’est pas légalement autorisé à inventer des critères pour tuer des gens. Peu importe qu'il ne réponde pas à ses propres critères. Nous ne devrions pas être indécents ou anarchiques au point de nous engager dans une telle conversation. Nous ne devrions pas vouloir voir ce mémo imbibé de sang.
David Swanson veut que vous déclariez la paix à http://WorldBeyondWar.org Son nouveau livre est La guerre n'est plus: les arguments en faveur de l'abolition. Il blogs àhttp://davidswanson.org ainsi que http://warisacrime.org et travaille pour http://rootsaction.org. Il accueille Talk Nation Radio. Suivez-le sur Twitter: @davidcnswanson ainsi que FaceBook.