En France, environ 00003 % de la population porte un voile intégral – ceci en utilisant l'estimation la plus élevée que j'ai pu trouver de 2000 65 pratiquants du port du voile sur une population de XNUMX millions de personnes. La déplacer pour interdire le niqab ou la burqa dans les lieux publics par les gouvernements européens, y compris l'UMP de centre-droit de Sarkozy en France, m'a toujours semblé ridicule, cynique et exploiteur, rappelant appelle les États-Unis à promouvoir l'invasion de l'Afghanistan et l'escalade de la guerre afin de protéger les droits des femmes.
La grande question : pourquoi donner à l’État le droit d’établir des règles sur ce que les femmes peuvent porter ?
Le fait de se cacher le visage pour des raisons religieuses fondamentalistes n’est qu’un exemple des nombreuses injustices sexistes dans la société occidentale. Interdire la burqa implique que les femmes musulmanes, en particulier, ont besoin que l'État les protège parce qu'elles ne peuvent pas se protéger elles-mêmes. En plus de montrer ainsi du mépris à l'égard de ces femmes et de faire peser en grande partie sur leurs épaules le fardeau des injustices de la religion fondamentaliste, les partisans de l'interdiction totale de la vie publique - qui ne représentent qu'environ un tiers de la population française, selon Le Figaro– soit ils ignorent la possibilité que les femmes elles-mêmes souhaitent décider de porter la burqa ou une autre forme de vêtement religieux strict, soit ils estiment que les femmes musulmanes ne peuvent pas prendre librement leurs propres décisions en raison de l’oppression dans la sphère privée. De toute façon, le choix vestimentaire est jugé méprisable et contraire à l'éthique, la prescription étant l’intervention de l’État dans les décisions familiales. Il y a probablement aussi des partisans parmi les élites politiques qui ne se soucient pas beaucoup des droits des femmes mais y voient une opportunité de semer la peur et/ou une opportunité de détourner le sujet des questions plus urgentes, qui sont nombreuses.
Avant d’interdire la burqa, pourquoi ne pas interdire la chirurgie plastique, les symptômes des troubles de l’alimentation, la pornographie hardcore et tout un certain nombre d’autres comportements violents contre eux-mêmes qu’une société patriarcale enseigne aux femmes à adopter et qui sont malsains et inhumains ? En réalité, je ne pense pas que ces choses devraient être interdites, mais plutôt réduites autant que possible grâce à l’éducation et à des changements sociaux démocratiques qui les rendraient moins attrayantes – moins impératives – en tant qu’alternatives. En fin de compte, ce qu’une femme porte, pense ou fait avec son corps dépend d’elle ; il s’ensuit que l’État, le mari ou toute autre autorité n’a aucune justification pour interdire un tel comportement. Au lieu de cela, nous avons besoin d’une éducation autour des questions féministes pour les hommes comme pour les femmes, et de changements politiques progressistes vers l’égalité des droits. L'objectif devrait être d'élargir l'éventail des décisions possibles et de minimiser les types de situations sociales et économiques dans lesquelles des choix tels que se cacher le visage en public, se mutiler ou se vendre semblent meilleurs que les alternatives.
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